Pour les percées conceptuelles et techniques qui ont fait des réseaux neuronaux profonds
une composante essentielle de l'informatique.
Le prix Turing, considéré comme le Nobel de l'informatique, récompense cette année
le trio de chercheurs en Intelligence Artificielle à l'origine de la fulgurante
révolution du Deep Learning, une technologie d'apprentissage « statistique »
utilisant des réseaux de neurones artificiels empilés en couches successives
(à la manière de filtres numériques). Cette technique généraliste permet d'effectuer des régressions non linéaires
en très grandes dimensions. Au cours de la présente décennie, elle a conduit à
des progrès spectaculaires en vision artificielle comme en reconnaissance vocale.
L'industrie du numérique s'est emparée et en a démocratisé les applications.
Avec l'apprentissage profond, on entraîne la machine à accomplir une tâche particulière
au lieu de la programmer explicitement. Cet entraînement confère à l'ordinateur une
capacité à « reconnaître des représentations » (images, textes, vidéos, sons).
Mathématiquement, un réseau profond peut être vu comme un modèle paramétrique.
Ses paramètres sont les poids des connexions de neurone à neurone.
Ils sont ajustés à partir d'exemples pour obtenir empiriquement une fonction
de reconnaissance de formes. Afin que cette fonction puisse bien « généraliser »
(autrement dit, « extrapoler »), il faut fournir au modèle d'autant plus d'exemples que ses
paramètres sont nombreux. Or un réseau multicouche peut en contenir des milliards !
Sa phase d'entraînement s'avère donc très gourmande en données. Deep Learning rime assurément avec Big Data.
Google et Facebook font d'ailleurs la course en tête.
Aux côtés du britannique Geoffrey Hinton et du canadien Yoshua Bengio, Yann Le Cun
est le second français à être distingué par cette récompense.
En 2007, Joseph Sifakis, l'avait été pour sa contribution au Model Checking,
une méthode « logique » d'Intelligence Artificielle servant à la vérification formelle
des systèmes complexes. Ainsi, à dix ans d'intervalle, l'IA pour la perception et l'IA pour le raisonnement se voient
toutes deux honorées.
Yann Le Cun vient de publier chez Odile Jacob un ouvrage remarquablement pédagogique :
Printemps 2019
Décès d'un inventeur excentrique, profond et attachant.
Joe Armstrong était le plus médiatique des créateurs du « langage d'Ericsson »
conçu pour la programmation des systèmes concurrents : Erlang — dont le nom,
comme Pascal, est celui d'un grand mathématicien.
Les idées que Joe a promues et vulgarisées (programmation fonctionnelle, asynchrone,
non défensive, où des processus légers pouvant être supervisés communiquent entre eux
sans mémoire partagée, par simple échange de messages) ont permis d'atteindre
des taux de disponibilité inégalés, tant pour les équipements de réseau que
pour les services les plus sollicités de la Toile.
Joe avait gardé au fond de lui-même une passion pour le langage Prolog avec lequel
il avait réalisé près de 30 ans auparavant le premier interprète d'Erlang.
Il en avait apprécié l'extrême malléabilité pour le prototypage et disait
qu'en la matière on n'avait rien fait de mieux depuis.
Cette réforme « modernisatrice » se veut « simplificatrice ». Mais sa mise en place ne change pas la fiscalité. Elle ne change que les modalités du recouvrement de l'impôt sur le revenu.
Or,
en France, l'impôt sur le revenu n'est pas calculé sur la base du revenu d'une personne physique mais sur celui d'un foyer fiscal
le salaire versé par un employeur n'est qu'un des éléments du revenu d'une personne
jusqu'à preuve du contraire, les revenus d'une personne ou d'un foyer sont des
informations personnelles et confidentielles. Pour le responsable de leur traitement, à savoir l'administration fiscale, le principe de Privacy by Design s'impose.
Pour les salariés, il s'oppose à la transmission à l'employeur du taux de prélèvement à
appliquer qui est la clé de voûte du système nouvellement conçu par le fisc. Pouvait-il en être autrement ? Assurément oui : le taux neutre (non personnalisé)
aurait dû être la règle. En sous-traitant aux entreprises le recouvrement de la totalité de l'impôt sur le revenu, les services informatiques
de l'Etat s'émancipent du Règlement Général européen sur la Protection
des Données tout juste entré en vigueur dans l'Union au printemps dernier.
Enfin, pour les non salariés qui n'ont justement pas de salaire régulier, la mise en
place du PAS aboutit à un petit chef d'œuvre. Jugez plutôt !
Eté 2018
A-t-on besoin d'un consultant ?
Digression de Laurent Quivogne illustrant avec humour son article sur les métiers du conseil dans la revue de Polytechnique.
Enfant, j'entendais souvent cette paraphrase du célèbre propos de Barenton dans le livre d'Auguste Detoeuf, « un dirigeant a trois manières de couler sa boîte : le jeu, les femmes et… embaucher un polytechnicien. Les deux premières sont plus agréables, mais la dernière est plus sûre. » Cela ne m'a pas empêché de faire l'X et ma famille d'en être fière.
Plus tard, j'ai entendu qu'un consultant est « quelqu'un qui prend ta montre pour te donner l'heure ». Cette remarque n'est pas dépourvue de réalité, mais elle ne m'a pas non plus empêché de devenir consultant.
Il y a bien entendu toutes sortes de consultants : experts d'un domaine, conseillers en stratégie ou de direction, coaches, etc. Pléthore de profils pour une réalité commune : ils ont des ressources qui n'appartiennent pas à l'entreprise. Il semble donc a priori logique, par conséquent, que l'entreprise ne fasse appel à eux que lorsqu'elle ne peut pas faire autrement. Parce qu'elle rencontre un surcroît d'activité dans un chantier particulier et qu'elle a besoin de têtes supplémentaires ; parce qu'elle fait face à une problématique inédite qui requiert une expertise ou des compétences qu'elle n'a pas ; ou encore parce qu'elle rencontre un problème plus ou moins grave qu'elle ne sait pas résoudre seule.
De ce fait, le consultant ressemble à un médecin qu'on va voir, plutôt à contrecœur, quand quelque chose ne va pas. Ne dit-on pas « consulter » un médecin ? Un consultant donc, pour pallier une faiblesse, voire une maladie. « La santé, c'est la vie dans le silence des organes », disait le docteur Leriche en 1936. La santé des entreprises, c'est la vie dans le silence des organisations, pourrait-on transposer.
Qui dit silence, dit entre-soi et non palabres avec des étrangers à qui il faut tout expliquer, tout raconter, à qui il faut se dévoiler — et donner sa montre — pour qu'ils finissent par nous dire ce que nous savions déjà, du moins la plupart du temps.
Un million de dollars pour un coup de marteau
À moins que ça ne soit pas le médicament que, finalement, nous allions chercher chez lui. Ce qu'illustre une anecdote connue, celle de l'homme qui réclame un million de dollars pour réparer un grand paquebot dont les moteurs refusaient de démarrer. À court de solution et pressé par le temps, l'armateur accepte. L'homme donne alors un simple coup de marteau et le paquebot démarre. « Quoi ! s'exclame l'armateur, un million pour un simple coup de marteau ! Non, dit l'homme, un dollar pour le coup de marteau, 999 999 pour savoir à quel endroit il fallait le donner. »
Pauvre armateur, et pauvres de nous qui croyons qu'il ne faut s'occuper de nos organes ou de nos organisations que lorsqu'ils sont malades. Alors que ce que le médecin — ou un consultant digne de ce nom — peut nous apporter, ce ne sont pas des remèdes, c'est un regard extérieur ; qu'il soit celui d'un expert en santé, d'un expert en moteurs de paquebots ou celui d'un enfant qui s'exclame : « Le roi est nu ! » « Consulter », c'est d'abord accepter de trouver des appuis extérieurs, accepter de se soumettre au risque de la confrontation, le meilleur moyen de progresser et de prévenir maladies et pathologies.
Même si cela nécessite de se mettre à nu, comme le dit la fin de l'histoire : « Et une fois qu'il a pris votre montre, le consultant ne vous la rend que contre votre chemise ! »
Printemps 2018
L'Intelligence Artificielle nouvelle priorité d'État
Tout avait commencé à coup de hashtag avec le lancement de FranceIA par le gouvernement
précédent. Pour la circonstance, le communiqué de presse du Ministère de l'économie qui
patronait l'événement requalifiait l'INRIA d'Institut National pour la Recherche
en Intelligence Artificielle. Après tout, ce n'est peut-être pas si stupide puisque l'IA se situe au carrefour de plusieurs
disciplines et contribue à rapprocher de plus en plus Informatique et Automatique.
www
Le Premier ministre actuel avait confié à l'automne au Député-mathématicien Villani
une mission dont l'objectif était de poser les bases d'une stratégie nationale et
européenne en matière d'IA.
Ses conclusions viennent d'être exposées dans l'enceinte du Collège de France — sous le titre un
peu pompeux de AI for Humanity.
On peut y réécouter les différentes interventions et le discours de clôture, brillant, du
Chef de l'État.
Janvier 2018
Embarquement pour
Chaque début d'année est un nouveau départ …
Automne 2017
A l'affiche dans nos rues
Un chercheur en Intelligence Artificielle, égérie d'une fragrance masculine,
voilà qui n'est pas banal.
Ambassadeur de la marque à l'initiale Y,
ce séduisant frenchie diplômé de l'Ecole Normale Supérieure de Cachan
est bel et bien doctorant à Stanford et patron à temps partiel
d'une start-up du campus.
L'IA est à la mode, à l'heure où ses pionniers nous quittent.
Elle a le parfum d'une nouvelle jeunesse. Place à la génération des millenials !
#ThatsY
Printemmps 2017
Le CIR m'a TUER !
Parce que nous nous investissons pleinement dans nos missions d'étude
et de conseil auprès de nos clients, nous sommes régulièrement conduits à
effectuer pour leur compte des travaux pointus de recherche appliquée.
Nous savons le faire puisque c'est notre métier.
Publiquement, tous les gouvernements nous encouragent à viser par cette voie
une plus grande valeur ajoutée.
Mais leurs incitations fiscales ont une contrepartie dissuasive :
le redressement fiscal.
Menace que la direction des finances publiques ne fait pas que brandir !
Le fisc n'étant pas compétent en matière de Recherche, il doit se reposer sur
des avis d'experts
pour dire si les travaux exposés dans un mémoire justificatif par l'entreprise
sont oui on non éligibles au CIR.
C'est là que commence notre mésaventure. Dans un premier temps, nous avons eu la surprise de voir
tous nos travaux déclarés inéligibles par
un expert autoproclamé (économiste de formation),
avec lequel nous n'avions eu aucun échange. S'en sont suivies 4 longues années de procédure contentieuse,
finalement conclues par une contre-expertise où
ces mêmes travaux ont été jugés parfaitement éligibles.
Epilogue
Par une ordonnance du 7 mars 2017, le Tribunal Administratif de Marseille
condamne l'Etat à verser des dommages et intérêts à Société Cabinet Implexe
au titre de l'article L. 761-1 du code de justice administrative.
Petite victoire qui en dit long sur la confiance qu'on nous accorde.
Le Cabinet a depuis cessé de demander le renouvellement de son agrément.
Janvier 2017
Notre site a 10 ans
Il entrera temporairement en sommeil
pour honorer une clause d'exclusivité avec une entreprise de la French Tech.
Meilleurs Vœux de Corail pour 2017 !
Automne 2016
L'IA sous la Coupole
A l'occasion de ses 350 ans, l'Académie des sciences accueillait
pour la première fois cet octobre un colloque sur l'Intelligence Artificielle,
dans le cadre majestueux de la grande salle des séances de l'Institut de France.
“ Découvrir, apprendre, reconnaître, juger, décider : ces tâches perceptives
et cognitives que l'on associe à l'intelligence humaine deviennent chaque
jour plus accessibles à l'automatisation.
Grâce aux progrès considérables de la microélectronique, à la puissance
de calcul qu'elle permet et à l'accès à des quantités gigantesques de
données, l'Intelligence Artificielle (IA) vit aujourd'hui un renouveau
qui s'appuie sur presque toutes les sciences et touche de plus en plus
à notre vie quotidienne. ”
Outre les témoignages d'universitaires d'outre Manche et d'outre Rhin
sur les percées actuelles en IA, ce programme comprenait deux brillantes conférences
en français sur l'informatique neuro-inspirée. Intervenants : Yann LeCun, directeur de Facebook AI Research mais également Professeur au Collège de France,
et Vincent Gripon, un jeune chercheur à suivre !
www
Printemps de l'IA
DeepMind dans les pas de DeepBlue
Vingt ans après la victoire d'un superordinateur (d'IBM) sur un champion du monde
dans un tournoi d'échecs, un programme (de Google) vient de réussir l'exploit de
battre l'un des plus grands maîtres du jeu de go, au terme d'un projet révolutionnaire
d'apprentissage par la machine (score final : 4 à 1).
"Les jeux d'esprit comme les échecs et le go exigent une concentration intense" témoigne
l'ancien champion Garry Kasparov. Or, dans cet exercice, "les ordinateurs ne dérapent pas".
Les machines ont l'avantage "de ne pas connaître l'autosatisfaction, ni l'anxiété,
ni l'épuisement".
Aux échecs comme au go, les jeux sont faits : l'homme est défait de sa supériorité.
Dans ces joutes combinatoires, l'Intelligence Artificielle (IA) a gagné la partie.
Les entreprises ne doivent donc plus sous-estimer l'IA.
Les géants de l'Internet investissement d'ailleurs massivement dans la recherche en ce
domaine (les montants dépensés l'an dernier dépasseraient ceux de toute l'histoire de la
discipline !).
Mais faut-il désormais avoir peur de l'IA ?
Pour le théoricien Moshe Vardi (Professeur à Rice University au Texas et spécialiste d'IA),
il ne fait gère de doute qu'à l'avenir, les machines seront capables de surpasser l'homme
dans presque toutes les tâches. D'où cette prédiction :
dans moins de 30 ans,
l'IA et les robots auront fait disparaître la moitié des emplois d'aujourd'hui ! Emergence of Intelligent Machines: Challenges and Opportunities www
Cette prise de conscience du potentiel de l'IA n'est pas que l'effet d'un battage médiatique.
Comme avec toute science, le progrès de l'humanité a deux faces.
Et dans un futur proche, les menaces ne seront plus seulement nucléaire, bactériologique
et chimique mais aussi nano, bio et informatique...
En sommes-nous arrivés au point où l'usage de la technique soulève des questions d'éthique ? Le débat est ouvert :
Le Cabinet vous présente ses meilleurs vœux
pour une nouvelle année
sereine, épanouie et créative.
Rentrée 2015
Le nouvel ordre mondial de l'innovation
La Recherche des entreprises se mondialise.
Et la délocalisation des programmes de R&D s'observe dans les faits
en suivant leurs flux de financement.
Si l'on en croit la dernière étude réalisée par le cabinet américain PwC,
l'Asie est désormais la première destination des dépenses de R&D des entreprises,
devant l'Amérique du nord (qui conserve son statut de leader si l'on prend pour critère
le montant total des investissements en innovation).
De son côté, l'Europe décroche. Alors qu'elle était en tête du classement précédent,
elle se voit reléguée en moins de dix ans en troisième position.
Change in Corporate In-Country (Domestic and Imported)
R&D Spending Relative to the U.S., 2007-15.
Dans ce vaste mouvement de remise en cause des positions établies,
le bilan est particulièrement sévère pour l'attractivité de notre pays en matière de recherche industrielle :
R&D is most noticeably flowing out of France.
L'hexagone enregistre en effet, entre 2007 et 2015,
une baisse de ses dépenses domestiques de R&D, une chute des dépenses importées
et une augmentation des dépenses exportées. Pas de quoi pavoiser !
La Recherche Opérationnelle (RO en français, OR en anglais) promeut une approche analytique des décisions de gestion. Quand, en planification par exemple, la solution d'un problème ne saute pas aux yeux
(parce que de nombreux facteurs ou options, souvent antinomiques, entrent en jeu),
il faut faire appel aux mathématiques pour découvrir les meilleures combinaisons.
La RO permet de traiter des données massives et multi-dimensionnelles (big data) mais pas que ! En formalisant les liens (ou contraintes) entre les différentes options (ou variables de
décision), elle contribue à une modélisation des connaissances métier.
Partant de ce qui est (analyse descriptive), elle permet d'établir, sur la base de modèles :
des tendances statistiques (analyse prédictive)
ou des recommandations optimales sous certaines hypothèses (analyse prescriptive),
De ses méthodes et techniques, on peut tirer comme bénéfices :
une prise de recul par rapport à un problème
l'acquisition d'une vue d'ensemble, consensuelle et formalisée
une résolution mécanique des cas posés (une fois les éventuelles difficultés calculatoires surmontées)
des gains souvent conséquents par rapport aux réponses antérieures.
Retour d'expérience dans OR in Industry sur une question d'automatisation en conception micro-électronique.
Janvier 2015
1995 - 2015
Bientôt vingt années d'exercice !
Par ses études et recherches approfondies pour le compte de grands industriels,
le Cabinet a entretenu son agilité et développé avec constance son expertise en informatique
dans des domaines s'étendant désormais du Cognitive Computing au Cloud Computing.
Eté 2014
Implexe présent à la conférence
La capitale Autrichienne accueillait cet été "le plus grand rassemblement scientifique de l'histoire de la logique", selon ses organisateurs.
Parallèlement, l'Académie des Beaux Arts présentait une exposition sur Kurt Gödel et les origines de la logique moderne à Vienne.
Participation à la 30ième Conférence Internationale sur la Programmation en Logique : communication technique.
Printemps 2014
Big data + raison d'État = Big brother
Les moindres faits et gestes pouvant aujourd'hui être numérisés à peu de frais,
il est très facile d'engranger indistinctement des tonnes de données. Mais dès lors qu'il s'agit d'informations privées voire intimes,
la déontologie, en s'affirmant, ne devrait-elle pas contrecarrer
l'emprise que la technologie permet d'exercer ?
Nous savons que l'informatique est susceptible de nuire aux libertés.
Depuis la fin de l'année dernière, la législation française s'est dotée d'une petite sœur de la
loi américaine Patriot Act. Or, voici ce qu'en dit l'avocat Olivier Iteanu www :
Notre arrière-grand-père aurait il accepté que, de manière permanente et à son insu, on puisse
légalement pénétrer son domicile, fouiller sa table de chevet, son secrétariat, y consulter sa
correspondance, en prendre copie ?
Aurait-il admis que son épicier, son boulanger, son médecin, son marchand de journaux soient enjoints
de noter ses jours et heures de passages, ses achats, ses paroles prononcées ? ... En réalité, ce texte va bien au-delà de la simple lutte contre le terrorisme international.
Il façonne aussi la société de demain en instaurant une surveillance généralisée et incontrôlée
dans toutes les strates de la société de l'information vers laquelle toute la société du monde
physique bascule.
En ce printemps 2014, ce sujet revient d'actualité avec le manifeste que publie l'Express sous la plume de son rédacteur en chef, Christophe Barbier.
Il demande à la France d'accueillir le lanceur d'alerte qui a révélé au monde entier le scandale des
écoutes de la NSA.
En effet, la constitution procure aux autorités de la République "le droit de donner
asile à tout étranger persécuté en raison de son action en faveur de la liberté". ARTICLE 53-1 www
Aux Etats-Unis, la société civile n'est pas en reste. Le prix Pulitzer qui honore l'excellence en
matière de journalisme a récompensé en des termes élogieux le Washington Post et le Guardian pour
leur traitement de cette affaire. Prix 2014 www
Janvier 2014
Sagesse pour tous !
Français, pour vous remonter le moral, le Cabinet emprunte ces quelques traits d'humour à un volatile presque centenaire.
Les 4 cubes à jouer sont disposés à plat, en croix, au centre de la planche. De la colle et des ciseaux sont nécessaires pour leur reconstruction spatiale (c'est la partie facile du jeu).
Le vrai défi consiste à aligner les cubes telle sorte qu'aucun motif ne se répète lorsqu'on les regarde de face, de dos, de dessus ou de dessous.
Il y a de quoi s'arracher les cheveux !
Toutefois, la combinatoire s'effondre lorsqu'on réalise qu'il n'y a qu'un seul axe d'alignement possible...
> Solution interactive (nécessite un navigateur aux normes avec JavaScript activé).
2013 est une permutation de 0,1,2,3. Notre carte de vœux y puise cette année son inspiration :
4 cubes, 4 motifs différents, et un beau casse-tête !
Automne 2012
Questions sur un champion
Watson était à l'honneur cet été à Montpellier, au XX° congrès européen d'intelligence artificielle.
L'ordinateur, nommé en hommage au fondateur d'IBM,
a en effet remporté l'équivalent américain du jeu "Questions pour un Champion"
où le présentateur donne la réponse et laisse aux candidats quelques secondes pour trouver la bonne question.
Elémentaire, pour ce cher Watson ! L'ordinateur a battu en direct les compétiteurs les plus titrés de l'émission Jeopardy.
Après avoir gagné, il y a dix ans, le match au sommet contre le grand maître Kasparov,
ce nouveau Grand Challenge réussi d'IBM montre la percée des technologies sémantiques.
La représentation du monde ne se limite plus ici à un échiquier.
Le système analyse la question posée en "langage naturel",
interroge une base de données encyclopédique pour y trouver des éléments de réponse,
leur attribue un "degré de confiance"
puis retient la meilleure solution à énoncer par synthèse vocale.
Pour y parvenir, IBM n'a pas hésité à aligner une impressionnante batterie de calculateurs parallèles,
et... à utiliser Prolog comme moteur de raisonnement. Mais chut ! ne le répétez pas. C'est un secret !
Source : This is Watson IBM Journal of Research and Development, Vol. 56, Number 3/4, May/Jul 2012.
Printemps 2012
Turing, McCarthy et l'IA
2012 marque le centenaire de la naissance du mathématicien anglais Alan Turing, célèbre pour sa machine "universelle"
(avec laquelle on peut calculer tout ce qui est calculable).
Conceptuellement, la machine de Turing est un ordinateur réduit à sa plus simple expression.
Dès 1950, Turing envisageait que des calculateurs puissent être doués d'intelligence mécanique. Ce n'était pas une question transcendantale à ses yeux. Il imaginait dans une expérience mettre en compétition la machine et l'homme.
Quelques d'années plus tard, aux Etats Unis, l'Intelligence Artificielle (IA) se constitua en tant que nouvelle discipline.
John McCarthy lui donna son nom de baptême lors du Summer Research Project on Artificial Intelligence qu'il organisa au Dartmouth College à l'été 56,
ainsi que son programme :
comment faire pour qu'un ordinateur se comporte d'une manière qu'on pourrait qualifier d'intelligente ?
Figure de proue de la branche "logique" de l'IA, McCarthy voyait dans le langage de la logique un formalisme déclaratif de représentation des connaissances et dans ses méthodes de démonstration, le moyen d'automatiser divers raisonnements.
Il fut aussi le créateur du premier langage de programmation symbolique, Lisp, dont les programmes sont des fonctions qui manipulent des structures de données arborescentes
(formées récursivement de listes), sans pointeur et avec allocation dynamique de mémoire... C'était il y a plus de 50 ans.
Un demi-siècle après Gagarine le cabinet vous présente ses meilleurs vœux
Etudes logicielles, Conseil industriel, R&D sous contrat
Hiber 2011
Art et science
Conçue en collaboration avec l'Institut des Hautes Etudes Scientifiques
(IHES) dirigé par le mathématicien Jean-Pierre Bourguignon,
l'exposition « Mathématiques » à la Fondation Cartier pour
l'art contemporain provoque une expérience sensible,
un « dépaysement soudain » pour reprendre l'expression utilisée
dans un texte autobiographique par un autre mathématicien contemporain,
Alexandre Grothendieck.
En déplaçant les mathématiques « hors de chez elles »,
en les mettant en scène à travers la médiation d'artistes,
l'exposition offre à la contemplation de tous des
« fragments de splendeur mathématique ».
Bel essai de transmission en profondeur de la discipline !
En mathématiques, on a une obsession que l'on partage avec les artistes,
c'est l'esthétique, le beau. Il faut que les choses soient utiles et belles.
On veut les deux. Cédric Villani, médaille Fields 2010. Interview dans le cadre de l'exposition www
Automne 2011
Hommage au créateur d'Apple, du Mac et de l'iPhone
Excellent visionnaire, Steve Jobs était l'incarnation d'une légende de la Silicon Valley.
En début d'année, à l'issue d'une de ses fameuses présentations au public des dernières nouveautés de la marque,
nous avions eu le pressentiment qu'il nous livrait alors, à travers quelques profondes convictions, son testament.
Pour Jobs, séparer le développement du logiciel du développement du matériel n'était
pas une approche satisfaisante. La facilité d'utilisation d'un produit découlait de
l'unité de sa conception. D'où son extrême exigence sur le design.
Sans un mot, mais par un détournement graphique du logo mondialement connu de la firme à la pomme,
le journal Libération a fait part à sa une de sa disparition ce 5 octobre.
Rendez-vous de rentrée
Le Cabinet sera présent les 12 et 13 octobre aux Rendez-vous CARNOT 2011.
Cette convention d'affaires doit regrouper à Lyon, à l'Espace Double-Mixte, tous les acteurs de la R&D contractuelle au service des entreprises. Bien entendu, les sociétés agréées C.I.R. en font partie.
Le département des politiques d'incitation à la R&D des entreprises nous a d'ailleurs renouvelé son agrément pour 3 ans.
Janvier 2011
Qu'y a-t-il dans nos gènes ?
Depuis quinze ans, Implexe effectue des études industrielles dans le domaine de « l'Intelligence Opérationnelle ».
D'où vient ce néologisme que nous avons forgé ? Réponse en une équation imagée...
Vous l'avez compris : pour poser et résoudre un problème, le cabinet utilise les techniques d'analyse de 2 disciplines complémentaires : l'Intelligence Artificielle et la Recherche Opérationnelle. Et IA + RO se contracte en IO.
Plus un problème devient complexe, plus on doit raisonner à haut niveau sur des connaissances au lieu de programmer à bas niveau sur des données. L'IA enseigne par exemple comment expliciter et « mettre en boîte » des figures de raisonnement utilisées par des experts pour les reproduire automatiquement à l'aide de systèmes à base de règles.
La RO peut également, par ses modèles, servir de guide pour « aider les décideurs à faire les choix les plus efficaces ». Pour découvrir cette discipline issue de la recherche de stratégies optimales pour le commandement des opérations,
nous vous invitons à écouter cet entretien www sur le site de culture scientifique de l'INRIA.
Fidèle à ses origines, Implexe a contribué à la création, fin 2009, de l'association Prolog Héritage.
Son objet est la préservation et promotion du patrimoine scientifique et technique lié au langage Prolog et à l'histoire de la programmation en logique dont Marseille est le berceau.
Un site bilingue est désormais offert à la curiosité du grand public.
Crédit d'Impôt Recherche : Le Cabinet reçoit l'agrément du ministère
Grâce au dispositif du Crédit d'Impôt Recherche,
les entreprises qui investissent dans des activités de développement expérimental
ou de recherche appliquée peuvent bénéficier, si ces travaux présentent une
originalité substantielle, d'un avantage fiscal.
Depuis sa réforme, en 2008, le Crédit d'Impôt Recherche est assis sur le volume
de R&D déclaré. Il vient en déduction de l'impôt dû par l'entreprise.
Parmi les dépenses de recherche et développement éligibles au titre du Crédit
d'Impôt Recherche figurent les opérations confiées à des experts scientifiques
ou sous-traitées à des sociétés dont Implexe fait désormais partie.
"Les entreprises peuvent externaliser des travaux de R&D auprès d'une entreprise privée agréée.
L'agrément vise à s'assurer que l'entreprise dispose d'un potentiel de R&D suffisant pour être sous-traitant pour le compte de tiers.
Il est attribué par le Ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche."
Décision du ministère chargé de la recherche : Courrier de la Direction générale de la recherche et de l'innovation.
L'année académique 2007-2008 aura été marquée par l'entrée de l'Informatique au Collège de France !
La vénérable institution qui a vocation à "enseigner la recherche en train de se faire" en a confié la charge à Gérard Berry.
L'ingénieur, professeur et père du langage Esterel a choisi d'intituler sa leçon inaugurale "Pourquoi et comment le monde devient numérique".
Le cycle de cours de cette nouvelle chaire d'Innovation technologique est accessible à tous (par téléphonoscope...) sur le site du college de france www , sous la rubrique enseignement.
Verbatim A la question "Qu'est-ce que la vérification formelle ?", G. Berry répond
"C'est la démonstration qu'un programme fait ce pour quoi il est conçu et pas autre chose."
Février 2008
Implexe sur le campus de l'X
Animation d'un séminaire d'entreprise sur le thème des Méthodes Formelles en conception pour les systèmes embarqués
au centre de Recherche & Technologie de Thales (TRT, campus de l'Ecole Polytechnique, Palaiseau).
Janvier 2008
En avant pour 366 bons jours avec notre dynamique mascotte.