Un positionnement précurseur
La formalisation des besoins est une étape critique dans un projet. Comme
toute tâche, elle demande du temps. Elle demande également de
la subtilité : il faut lever une part d'implicite, saisir les enjeux,
poser les bonnes questions, décortiquer des procédures,
établir les bases d'un consensus, valider des priorités,
accorder l'idéal et le réalisable...
Lorsqu'on est pressé, la tentation peut être grande de la
considérer trop vite comme acquise pour avancer plus rapidement vers une
solution. Bien souvent, c'est un mauvais calcul. L'escamoter, c'est risquer
d'aboutir à un résultat qui n'est pas conforme aux attentes,
c'est devoir revenir en arrière et, en fin de compte, avoir à
beaucoup casser pour reconstruire.
Or ce problème n'est pas propre à l'informatique. Dans les
métiers traditionnels de la construction, comment s'y prend-on ? Le bon
usage attribue, à l'architecte d'un côté et
à l'entrepreneur en bâtiments de l'autre, deux missions bien
définies. Une gestation, somme toute artisanale, doit préparer
et précèder la réalisation, industrielle. Le projet
s'élabore dans un dialogue entre l'architecte et son client,
graduellement, au travers d'esquisses et de maquettes, jusqu'à la remise
des plans définitifs.
Pour que les projets de développement logiciel atteignent plus
sûrement leurs objectifs, en évitant des litiges et des
dérapages coûteux, nous pensons qu'il convient
d'opérer une distinction analogue entre le métier de
concepteur d'applications et le métier de
réalisateur-intégrateur.
Dans cette nouvelle distribution des rôles, l'intervention
préliminaire du cabinet vient en complément de celle
classiquement dévolue aux Sociétés de Services et
d'Ingénierie Informatique. Elle assure le lien entre la
maîtrise d'ouvrage et la maîtrise d'œuvre.
De plus, notre inventivité peut être employée à la création d'actifs immatériels.